Publié le 27 janv. 2023 à 15:52Mis à jour le 27 janv. 2023 à 16:07
Après 11 mois de guerre sur tous les fronts ( géopolitique , activité, pétrole, inflation), l’euro veut croire à la sortie de crise en 2023. Il a regagné 9 % en trois mois mais reste 3 % en dessous du niveau qu’il avait lors du déclenchement de la guerre en Ukraine . Il est 20 % sous la valeur qu’il avait face au rouble au début du conflit. Son taux de change global par rapport aux monnaies de ses principaux partenaires commerciaux (euro, yen, renminbi, livre sterling, franc suisse…) est repassé au-dessus de son niveau d’avant-guerre depuis décembre.
L’Europe paye encore le prix fort du conflit du fait de sa hausse de la facture énergétique (gaz, pétrole, électricité). « La crise énergétique n’est pas finie. Ses effets pèseront encore sur la croissance européenne et notamment allemande. Les marchés douteront de la marge de manoeuvre de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de hausses des taux, ce qui fera rechuter l’euro », prédit Robin Brooks, chef économiste de l’Institut de la finance internationale, qui persiste à anticiper un retour sous la parité , comme en juillet dernier. L’accès de faiblesse de la monnaie unique face au dollar avait eu le mérite de redonner de la compétitivité en 2022. Les entreprises exportatrices européennes avaient profité de la chute de l’euro (- 6 %) l’année dernière. Les citoyens étaient tout aussi satisfaits. Sous la parité (0,99 dollar), l’euro n’avait jamais été aussi populaire en Europe, plébiscité à 80 % par la population .