Négociations salariales : AXA propose des hausses de 4,2 %

Publié le 19 nov. 2022 à 15:00

Comme dans les autres entreprises, le retour en force de l’inflation domine les négociations salariales chez AXA . Selon nos informations, la direction du géant de l’assurance a proposé pour ses salariés français une augmentation de l’enveloppe globale de 4,20 % à partir du 1er janvier 2023, lors d’une réunion qui s’est tenue jeudi avec les organisations syndicales.

Dans le détail, les cadres bénéficieraient d’une augmentation générale de 1,7 % tandis que pour les employés, celle-ci atteindrait 2,7 % avec un minimum de hausse de 945 euros sur l’année. A ces hausses générales s’ajouteraient des augmentations individuelles. Au global, la progression de l’enveloppe de 4,2 % représente près du double de celle de 2022, qui s’était élevée à 2,5 %.

La question du rattrapage

Mais face à une inflation qui a atteint 6,2 % en octobre, les syndicats jugent que le compte n’y est pas. « Nous demandons un rattrapage pour 2022 », déclare Philippe Surbled, coordinateur central CFE-CGC d’AXA France. « On serait prêt à accepter une prime de partage de la valeur au titre de 2022 », ajoute Bernard Bosc, son collègue de la CFDT, qui se dit « prêt à faire des mouvements sociaux ».

La prochaine séance de négociation est prévue le 28 novembre. Restera aussi à négocier la hausse pour 2023. Les syndicats voient dans l’accord tout juste signé chez Groupama Gan un modèle du genre. Pour ses près de 7.000 salariés, le groupe mutualiste prévoit une augmentation générale d’au moins 4 %, à laquelle s’ajoute une enveloppe d’augmentations individuelles de 1,5 %.

« Nous avons pour pratique de ne pas commenter les négociations en cours, déclare une porte-parole d’AXA France. Néanmoins, le contexte actuel est bien évidemment pris en compte dans nos discussions qui viennent de reprendre comme prévu le 17 novembre, après les élections professionnelles ». Celles-ci ont vu la CFE-CGC et la CFDT confirmer leurs premières places.

Tarifs plafonnés

L’enjeu est majeur pour AXA, qui emploie au total quelque 21.000 salariés dans l’Hexagone (sur 149.000 dans le monde), dont 12.000 au sein de son navire amiral AXA France. Dans le cadre de son plan stratégique, présenté fin 2020 , le groupe prévoit d’accélérer ses efforts de productivité, particulièrement en Europe et en France, avec des économies de 500 millions d’euros d’ici 2023.

Or entre-temps, le monde a changé et l’inflation s’est envolée, surtout depuis l’invasion de la Russie en Ukraine, qui a fait flamber les prix de l’énergie. Le groupe doit certes en tenir compte, mais il doit aussi respecter son engagement de ne pas augmenter ses tarifs à un rythme supérieur à l’inflation en 2023, comme la profession l’a annoncé en septembre.

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Assurance vie : retour du fonds en euros

Publié le 25 nov. 2022 à 18:10Mis à jour le 25 nov. 2022 à 19:58

Le fonds en euros n’a pas dit son dernier mot. Plombé par des années de taux bas, voire négatifs, sur le marché obligataire, le produit phare de l’assurance-vie à la française avait été relégué au second plan par les compagnies d’assurance. Plus diversifiées, mais aussi plus risquées faute de garantie du capital, les unités de compte (UC) lui avaient succédé en tête de gondole, en surfant sur la hausse des marchés financiers.

Mais cette année, la donne s’est inversée avec l’inflation, la chute des Bourses et la hausse des taux d’intérêt, enclenché en juillet par la Banque centrale européenne. Dans la foulée, certains assureurs ont discrètement levé, ou amoindri, les restrictions d’accès à leur fonds en euros. A commencer par deux poids lourds du marché tricolore, BNP Paribas Cardif et CNP Assurances, selon nos informations.

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Banco BPM négociations en assurance non-vie

Publié le 29 nov. 2022 à 22:25Mis à jour le 29 nov. 2022 à 22:26

Banco BPM a privilégié son principal investisseur . Deux groupes français étaient en lice pour son partenariat dans l’assurance. Le Crédit Agricole et l’assureur Axa se disputaient les activités d’assurance dommages de la troisième plus grande banque italienne pour une opération qui, selon les sources, devrait s’élever à environ 300 millions d’euros.

Banco BPM a donc choisi sans surprise son principal actionnaire, le Crédit Agricole, qui détient depuis avril dernier 9,8% de son capital. Son directeur général délégué Jérôme Grivet s’était d’ailleurs dit récemment « très confiant » sur l’issue des discussions. La banque verte est très appréciée dans la péninsule, qui est son deuxième marché « domestique » après la France. Elle détient en outre avec Banco BPM Agos, numéro trois du crédit à la consommation en Italie. Le Crédit Agricole avait déclaré avoir investi dans la banque transalpine pour étendre leurs partenariats commerciaux.

Partenariat de long terme

Dans l’assurance-vie, Banco BPM avait conclu en avril dernier le rachat des parts du groupe français Covéa dans leur coentreprise , dont il est devenu ainsi l’unique actionnaire. Il prévoit de faire de même pour un partenariat d’assurance qu’il a actuellement avec Cattolica, désormais une unité de Generali.

Cet été, la banque milanaise avait déclaré qu’elle conserverait ses activités d’assurance-vie, tout en poursuivant la recherche d’un nouveau partenaire pour la division non-vie. Banco BPM ouvre désormais des discussions exclusives avec le Crédit Agricole.

« Cette exclusivité vise à négocier et définir les termes et conditions d’un achat potentiel par Crédit Agricole Assurances S.A. d’une participation majoritaire dans Banco BPM Assicurazioni (…) et dans Vera Assicurazioni (…) avec le lancement d’un potentiel partenariat de long-terme dans le secteur de la protection non-vie », a déclaré la banque italienne dans un communiqué mardi soir.

Celle-ci ne cède pas aux pressions politiques. La banque française avait été prise à partie mi-août par un très proche conseiller de Giorgia Meloni, la nouvelle présidente du conseil. « Le Crédit Agricole poursuit son ascension pour devenir le deuxième pôle bancaire italien et contrôler notre épargne, avait tweeté Guido Crosetto. Ce n’est pas une question de marché, mais de politique. »

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